Le musée de l’anesthésie-réanimation et des techniques médico-chirurgicales est situé au sein de l’hôpital Saint-Jacques de Besançon , construit au XVIIème siècle. Depuis 1999, l’ensemble des services a été délocalisé au CHU Jean-Minjoz de Besançon (Hauts du Chazal), laissant derrière eux deux blocs opératoires avec un système d’éclairage bien particulier.
Le musée est né en 2000 grâce à deux médecins anesthésistes : le Professeur Alain NEIDHARDT et le Docteur Monique NEIDHARDT son épouse. Durant leurs études à Alger, le couple NEIDHARDT a découvert la pratique de l’anesthésie après le débarquement des troupes américaines en 1942. Séduits par ce nouveau domaine de la médecine, ils se sont consacrés à la pratique de cette discipline dans un premier temps à Lille, à Rabat puis à Besançon. Passionnés, ils prirent part à cette discipline en concevant différents « prototypes » pouvant être utilisés dans ce domaine.

Cependant l’évolution de la médecine et des dispositifs médicaux a rendu certains objets obsolètes. Ainsi naquit l’idée du musée et les NEIDHARDT commencèrent à stocker et à conserver différents dispositifs utilisés autrefois en médecine. La collection du musée s’est construite par de nombreux dons : d’abord par ceux des centres hospitaliers de la région (Besançon, Belfort, Vesoul, Salins-les-Bains, Pontarlier …), puis par des Établissements plus éloignés (Alsace, Lorraine, Marseille), voire se situant à l’étranger (Allemagne, Suisse). C’est ainsi que le musée compte parmi ses vitrines environ 450 appareils et instruments dignes d’intérêt.

Mr Neidhart prit sa retraite en l’an 2000 et put focaliser son attention sur le bloc Saint Joseph. C’est dans ce bloc opératoire que s'est déroulée la première anesthésie générale à Besançon, le 31 janvier 1847, 3 mois après la première anesthésie homologuée : le 16 octobre 1846 à Boston. En 1999, la chirurgie cardiaque a été déménagée vers le CHRU Jean Minjoz et la collection d’objets (jusque-là conservée à l’Arsenal) put être transférée dans les locaux du Bloc Saint-Joseph, récemment libérés.

Le musée offre à ses visiteurs, la possibilité de voir et d’admirer deux blocs opératoires uniques en leur genre. En effet, ce sont les deux derniers blocs en Europe et même dans le monde à posséder un éclairage WALTER caractérisé par son hémi-coupole ainsi qu’une arrivée d’air stérile. Cet ensemble unique est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2012.

Aujourd’hui le musée de l’anesthésie-réanimation et des techniques médico chirurgicales a un objectif de conservation de la mémoire de la médecine. En effet, au travers des différents objets et dispositifs médicaux, il nous permet de prendre conscience de l’évolution fulgurante de la médecine et des méthodes utilisées par le personnel soignant. Cependant, malgré les efforts de l’équipe du musée pour éviter la fermeture, celui-ci risque de disparaître et avec lui, toute son histoire.